Le cahier des charges du vin bio
Le vin bio, c’est le champion des rayons : « agriculture biologique », petite feuille verte étoilée… On salue le retour aux pratiques moins chimiques, avec l’interdiction des pesticides et des engrais de synthèse. Mais attention, le bio ne réglemente pas tout :
- L’utilisation d’intrants d’origine animale (comme l’albumine d’œuf, la caséine de lait ou la colle de poisson) pour le collage du vin reste autorisée.
- Le bio encadre surtout la viticulture (la vigne), moins la vinification – la magie qui transforme le jus en vin.
En résumé : “bio” dans le vin ne veut pas dire “vegan”. Ce point fait bondir nombre de consommateurs bien intentionnés, et ce n’est pas faute de le répéter dans les salons spécialisés.
Biodynamie : entre nature et ésotérisme
Rudolf Steiner, fondateur de la biodynamie dans les années 1920, a inspiré de nombreux vignerons. Les pratiques vont au-delà du bio : on parle de composts biodynamiques, de cycles lunaires, de préparations à base de bouse de corne (oui, vraiment !), et d’homéo-pathie des sols. Les deux organismes qui délivrent la certification sont :
- Demeter – la référence mondiale, présente dans plus de 50 pays
- BIO-DYN – une marque plus confidentielle créée par des vignerons, surtout présente en Allemagne et Autriche
La biodynamie impose généralement le bio comme base minimale, mais…—clin d’œil appuyé—cela n’exclut absolument pas les pratiques d’origine animale, ni à la vigne, ni à la cave.