Le vin, c’est d’abord un monde de passion et de diversité – mais aussi, et de plus en plus, de labels. Sous un même bouchon, on peut retrouver plusieurs certifications : bio, biodynamique, vegan… ou aucune. Mais qu’impliquent vraiment ces mentions ? Peut-on être certifié bio ou biodynamique sans être végan ? Spoiler : oui, et c’est précisément le sujet brûlant qui secoue la planète vin aujourd’hui.
Bio et biodynamie, des cahiers des charges axés sur la nature
- Le vin bio, en France et en Europe, obéit au règlement européen CE n°834/2007 et, depuis 2012, à un cahier des charges précisant non seulement la viticulture mais également certains points clés de la vinification. Ici, on bannit produits de synthèse, engrais chimiques de synthèse et pesticides systématiques. En 2023, 21 % du vignoble français était certifié bio ou en conversion (source : Agence Bio).
- La biodynamie – via Demeter, Biodyvin ou autres – va plus loin. Elle impose non seulement le naturel (zéro intrant de synthèse), mais aussi l’utilisation de préparations issues du règne minéral, végétal… et animal, comme la fameuse bouse de corne. Si la biodynamie ne pèse encore « que » 2,5 % du vignoble français (source : Syndicat des vins biodynamiques 2023), son influence dépasse sa part de marché grâce à ses têtes d’affiche.
Vegan : le label qui secoue la cave
Un vin « vegan », au sens strict, est produit sans aucune substance d’origine animale, ni à la vigne, ni au chai. Cela concerne, surtout, la clarification : ici, pas de blanc d’œuf, de colle de poisson (ichtyocolle), de gélatine ou de caséine (protéine du lait), qui restent autorisés dans la majorité des cahiers des charges bio ou en biodynamie. Le vin vegan n’est cependant pas encadré par une réglementation européenne harmonisée, et dépend de labels privés comme « EVE Vegan », « Vegan Society », ou « Expertise Vegan Europe ».