Bio : la base, mais pas la panacée pour les véganes
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Certification AB (Agriculture Biologique): En France, le label AB encadre l'usage restreint des pesticides de synthèse et impose le respect des sols, de la biodiversité, et exige la traçabilité.
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Certification européenne « Eurofeuille »: Cadre similaire, mais un peu plus lâche sur la liste des traitements et adjuvants.
Un chiffre qui douche l’enthousiasme : selon l’INAO, moins de 18% du vignoble français était certifié bio en 2023 (INAO). Et dans ces 18%, la pratique varie énormément d’un domaine à l’autre.
Le cahier des charges bio se penche sur la traçabilité, mais se montre étonnamment flou sur l’utilisation de produits d’origine animale au chai (œufs, gélatine, caséine, colle de poisson, etc). Officiellement, l’emploi de ces auxiliaires de vinification est autorisé, à condition qu’ils ne proviennent pas d’animaux OGM ou mal traités. Mais pour le véganisme strict, c’est niet.
Biodynamie : la vigne façon homéopathie ?
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Demeter : label international de référence pour la biodynamie, avec 100% des raisins issus de l'agriculture biodynamique certifiée, mais l'utilisation de produits animaux reste bien présente (bouse, corne, lait...).
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Biodyvin : exclusivement dédié à la viticulture, il proscrit certains produits chimiques mais suit une approche assez similaire à Demeter sur le plan animalier.
La biodynamie, inventée par Rudolf Steiner dans les années 1920, mise sur l’utilisation de préparations « dynamisées » telles que la fameuse préparation 500 (bouse de vache dans une corne enterrée tout l’hiver) ou le compost de bouse et de plantes. Ces pratiques, dictées par le rythme lunaire, intègrent massivement la matière animale… et là, c’est carton rouge pour un vin 100 % végan.