Le calendrier lunaire, et après ?
La biodynamie va plus loin que le bio, avec une philosophie : favoriser la vitalité des sols, la communion des énergies, et connecte les cycles de la vigne aux rythmes de la nature. Les deux labels phares, Demeter et Biodyvin, totalisent près de 1 400 domaines dans le monde (source : Demeter). En France, près de 12 000 hectares étaient certifiés en 2022.
La grande contradiction végane…
Créée par Rudolf Steiner dans les années 1920, la biodynamie fait la part belle aux préparations animales, aussi poétiques que dérangeantes pour un public végan :
- 500 : Décoction de bouse de vache fermentée dans une corne.
- 501 : Silice de corne (poudre de quartz diluée dans une corne de vache).
- 502 à 507 : Diverses préparations à base de fleurs macérées dans des organes animaux (intestins, vessies, etc.).
D’ailleurs, près de 90 % des domaines en biodynamie utilisent la 500 chaque année (Demeter International, 2022). La présence animale y est donc structurelle, intégrée à la pratique viticole.
En cave : entre tradition animale et alternatives
Point technique : la biodynamie, sur la partie chai, suit aussi le règlement bio (UE) et tolère – dans la plupart des cas – les mêmes agents de collage et d’affinage d’origine animale.
Paradoxalement, certains producteurs en biodynamie utilisent des alternatives véganes (bentonite, pois, pomme de terre) par conviction personnelle ou par respect des demandes consommateurs, mais rien ne l’impose.