Avant tout, soyons clairs : je ne suis pas là pour dénigrer le terroir. C’est une notion essentielle et fascinante. Mais la réduire à une simple étiquette géographique, c’est terriblement réducteur. Rappelons une chose : le terroir est une combinaison unique de facteurs naturels (sol, climat, topographie) et humains (pratiques culturales, traditions). Toutefois, ce n’est pas l’unique prisme pour juger ou apprécier un vin.
Des éléments comme le cépage, les techniques de vinification et… le feeling du vigneron (oui, on peut parler de feeling !), jouent un rôle tout aussi important. À l’aveugle, bon nombre de dégustateurs pourraient être complètement perdus s’ils devaient deviner l’origine d’un vin sans avoir de contexte. Et ce, même pour les fameux "experts". D’ailleurs, une étude menée par l’Université de Bordeaux en 2001 a montré que jusqu’à 40 % des dégustateurs professionnels pouvaient confondre un vin blanc avec un vin rouge, juste en modifiant la couleur du liquide avec un colorant inoffensif. Dingue, non ?