Des contrôles inégaux selon les organismes
Les certifications (EVE Vegan, V-Label, Vegan Society) diffèrent sur plusieurs points :
- Certains labels exigent un audit sur site tous les ans ; d’autres se basent sur un audit documentaire seulement, tous les deux ans.
- Très peu de tests laboratoires sont demandés sur d’éventuelles traces résiduelles.
- Le contrôle du process dépend... de la bonne foi et des preuves transmises par le producteur.
Cela ouvre la porte à des incohérences.
L’absence de cadre légal : terrain glissant
Contrairement à l’agriculture biologique (label AB et certification européenne Bio UE), il n’existe à ce jour aucune définition légale du vin végan au niveau français ou européen (source : DGCCRF, 2023). Résultat : certains producteurs s’auto-attribuent la mention « vegan friendly », blanche de toute vérification.
Le piège du greenwashing
Nombre d’associations — l’UFC-Que Choisir par exemple — alertent sur le risque de greenwashing. Les labels éthiques sont très recherchés dans les rayons mais leur multiplication (bio, biodynamie, HVE, vegan…) brouille les pistes et laisse parfois place à la confusion pour les consommateurs (Le Figaro Vins, 2022).
D’autant que le label végane ne dit rien sur d’autres aspects éthiques : un vin certifié végane peut très bien être issu d’une agriculture conventionnelle, de traitements pesticides chimiques, ou de pratiques sociales peu recommandables.