Les vins bio : des sulfites… mais en quantité maîtrisée
Un vin bio n'est pas forcément sans sulfites, et c'est là que réside une grande source de confusion. Ce que la certification bio exige, ce sont des limites maximales pour la quantité de sulfites ajoutés. En Europe, on est sur une réduction d’environ 30 % par rapport aux vins conventionnels. Par exemple :
- Un vin rouge bio peut contenir au maximum 100 mg/L de sulfites (contre 150 mg/L pour un vin rouge classique).
- Pour le blanc et le rosé bio, la limite est de 150 mg/L (contre 200 mg/L pour leurs équivalents non bio).
Est-ce beaucoup ? Tout dépend de votre sensibilité et de votre philosophie. Mais soyons clairs : le vin bio ne garantit pas un vin sans ajout de sulfites, loin de là.
Les vins naturels : la chasse aux sulfites ajoutés
Ah, les vins naturels, ces vins rebelles qui refusent de jouer selon les règles industrielles classiques ! Ici, les sulfites deviennent presque persona non grata. Dans la pratique, beaucoup de producteurs de vin naturel choisissent d’en ajouter très peu (10 à 20 mg/L maximum), voire aucun.
Pourquoi cette méfiance ? Parce que les sulfites sont perçus comme une intervention chimique artificielle incompatible avec la philosophie minimaliste et épurée des vins nature. L’idée est de faire un vin qui exprime au maximum son terroir et ses raisins, sans artifices. Le revers de la médaille, c’est qu’un vin sans sulfites ajoutés peut se montrer plus fragile et évoluer rapidement. Il peut ainsi être un peu imprévisible une fois ouvert – mais c’est aussi ce qui fait tout son charme !
Et les vins végans dans tout ça ?
Les vins végans ne se prononcent pas directement sur la question des sulfites, car leur philosophie repose sur l’absence de produits d'origine animale (comme l’albumine d’œuf ou la caséine utilisée pour la clarification du vin). Cependant, beaucoup de vins végans sont également bio, voire nature. On peut donc dire que, par ricochet, les producteurs de ces vins limitent généralement aussi leur recours aux sulfites.