Donc, ces ingrédients d’origine animale ne finissent pas directement dans votre corps, mais leur empreinte se fait sentir ailleurs : sur notre planète. Comment ? Regardons de plus près leur production.
Un bilan énergétique désastreux
On ne le répétera jamais assez : l’élevage intensif est l’un des plus grands responsables des émissions de gaz à effet de serre. Selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), cet article datant de 2021 affirme que l’élevage est responsable de 14,5 % des émissions mondiales de GES. Produire du lait, des œufs ou encore de la viande demande une quantité faramineuse d’eau, d’énergie et de nourriture pour les animaux.
Pour un litre de gélatine ou quelques grammes de caséine, ce sont plusieurs centaines de litres d’eau, des hectares de terres agricoles et du méthane produit par les animaux. Sans parler de l’énergie nécessaire à leur transformation.
Des déchets… et encore des déchets
Les sous-produits animaux utilisés dans le vin ne sont pas des ingrédients “à part entière” : ce sont des dérivés ou des restes, issus des abattoirs ou de l’industrie laitière. C’est vrai, la logique voudrait qu’ils soient recyclés plutôt que jetés, non ? Oui, mais ce “recyclage” n’est pas synonyme de développement durable. Leur traitement et leur transport génèrent eux aussi de lourds coûts environnementaux !
Pression sur la biodiversité marine
On en parle moins, mais la colle de poisson, réalisée à partir de vessies natatoires, contribue également à la pression sur des espèces marines. Les pêcheries, bien souvent intensives, affectent dangereusement les écosystèmes. Par exemple, la demande pour les vessies d’esturgeon contribue au déclin de cette espèce, déjà fragile.