La certification végane pour le vin : tous les critères à connaître

26 avril 2025

Pour commencer, mettons les choses à plat (ou dans un verre) : la plupart des vins ne peuvent pas être qualifiés de véganes. Pourquoi ? Parce que le processus de production, bien qu’on n’y pense pas spontanément, peut inclure des produits d’origine animale.

En effet, lors de la vinification, le vin est souvent clarifié pour éliminer les impuretés et offrir un liquide limpide, propre et brillant. Cette étape essentielle utilise traditionnellement des adjuvants comme :

  • La caséine : une protéine issue du lait.
  • L’albumine d’œuf : très répandue, surtout dans les vins rouges.
  • La gélatine : issue de peaux ou d’os d’animaux.
  • Le collagène de poisson : aussi appelé ichtyocolle.

Ces agents clarifiants sont évidemment incompatibles avec un mode de vie végane. C’est pour cela que des alternatives végétales ou synthétiques telles que la bentonite (une argile naturelle) ou encore des protéines de pois ou de pomme de terre sont souvent utilisées dans les vins végans.

Donc, une certification végane, c’est bien plus qu’une simple étiquette marketing : c’est la garantie que le vin a été produit sans aucun produit issu de l’exploitation animale, depuis la vigne jusqu’à la bouteille.

Passez en mode détective : voici ce que scrutent les labels végans avant de donner leur feu vert à une bouteille.

1. Aucun produit animal dans la vinification

Le critère le plus évident, mais aussi le plus essentiel : aucune trace d’ingrédients d’origine animale dans tout le processus de fabrication. Exit caséine, gélatine et compagnie. Les organismes de certification, comme Certified Vegan ou The Vegan Society, exigent des preuves écrites que les agents clarifiants utilisés sont d’origine végétale ou minérale.

Fun fact : la bentonite, l'un des clarifiants les plus utilisés dans les vins végans, est en fait une argile volcanique. Alors, qui a dit que les volcans ne se mêlaient pas de vin ?

2. Une attention particulière à la culture de la vigne

Un vin végane ne se limite pas à son processus en cave. La gestion de la vigne elle-même compte également. Les certifications véganes vérifient que :

  • Les sols ne sont pas enrichis avec des fertilisants à base de produits animaux, comme le fumier ou la farine d’os.
  • Les traitements phytosanitaires respectent les principes véganes (adieu les pulvérisations incluant des dérivés animaux).

C’est là qu’on se rend compte que produire un vin parfaitement végane demande beaucoup de rigueur et de transparence dans chaque étape.

3. Une bouteille et un conditionnement sans cruauté

Enfin, l’emballage ne fait pas exception. Les capsules, colles qui fixent les étiquettes ou même certains composants des bouchons contiennent parfois... des sous-produits animaux ! Oui, oui, on va dans les détails, mais c’est aussi ça, le monde des vins véganes.

Pour obtenir un label végane, les producteurs doivent prouver que chacun de ces matériaux est dépourvu de substances animales. Cela inclut aussi les encres utilisées sur l’étiquette, un détail parfois méconnu.

Si vous voulez identifier un vin végane, il faut vous fier aux labels. Mais attention : tous ne se valent pas et certains ne certifient que partiellement la chaîne de production. Voici les plus reconnus :

  1. The Vegan Society : le célèbre logo avec la fleur de tournesol. Fondée en 1944 au Royaume-Uni, The Vegan Society vérifie intégralement que le processus est 100 % végane.
  2. V-Label : ce logo jaune et vert est l’un des plus utilisés en Europe. Il certifie les produits exclusivement à base de plantes.
  3. Certified Vegan : ce label américain garantit un strict respect des exigences véganes dans toute la chaîne de fabrication.

Si vous ne voyez aucun de ces logos sur une bouteille, rien n’est perdu. De nombreux domaines dévoilent leurs pratiques véganes dans leurs fiches techniques ou sur leur site internet. Et certains vignerons, par manque de temps ou de budget, préfèrent ne pas passer par une certification, même si leur production est irréprochable sur le plan éthique.

On me pose souvent la question : "Élise, les vins bio ne sont-ils pas automatiquement véganes ?" Et la réponse est... pas forcément. Bien qu’un vin bio respecte une charte stricte et n’utilise ni pesticides de synthèse ni intrants chimiques, il peut tout de même contenir des adjuvants d’origine animale.

A l’inverse, un vin végane n’est pas nécessairement bio, bien qu’ils soient souvent produits en parallèle. Certains domaines allient les deux et vont jusqu’au label biodynamique, mais ce n’est pas une obligation pour obtenir une certification végane.

Le vin végane reste un sujet de niche, bien que de plus en plus de consommateurs s’y intéressent. Plusieurs freins expliquent ce phénomène :

  • Certains consommateurs ignorent tout simplement que des produits animaux peuvent se cacher dans le vin.
  • Les certifications véganes manquent parfois de visibilité. Plus de 75 % des vins français n’affichent aucune mention spécifique, même s’ils respectent des pratiques éthiques.
  • Les certifications coûtent cher, ce qui peut dissuader les petits vignerons.

Mais bonne nouvelle : avec l’essor du véganisme et de la consommation raisonnée, les mentalités changent. Même des grandes maisons commencent à jouer la carte de la transparence.

Pour conclure ce périple au cœur des critères de la certification végane, retenez ceci : chaque verre de vin que vous choisissez est une façon de défendre vos valeurs. Que vous soyez déjà un adepte des vins végans ou simplement curieux, faites-vous confiance, explorez les étiquettes, posez des questions aux vignerons, et surtout, dégustez avec plaisir !

Le monde du vin végane est passionnant, bourré d’innovations et de belles découvertes gustatives. Alors, pourquoi ne pas trinquer à un avenir plus éthique, sans compromis sur la qualité ? Allez, santé !